TITRE : Mensonges, trahisons et plus si affinités suite de Genesis.
AUTEUR : June87
FEEDBACK : june87@caramail.com
SPOILERS : Saison 7.
RATING : PG-13
DISCLAIMER : Faith, Buffy et tous les autres personnages appartiennent à Joss Whedon, WB, etc.
RESUME : Spike serait-il la cible des rêves de meurtre de Wood ? Et quand Faith revient, les choses pourraient encore empirer... Surtout qu'une bête cruelle décime les habitants de Sunnydale... Et qu'en est-il de Jess ? Dans cet épisode, il ne fait pas bon être un vampire sur la bouche de l'enfer...

Buffy se baissa lestement, évitant le coup du gros lourdaud qui lui faisait face. D'une roulade avant elle passa entre ses jambes et se retrouva debout derrière lui. Elle lui tapa sur l'épaule, amusée, et le démon se retourna d'un air furieux. Elle lui envoya alors un coup de poing dans le ventre, éprouvant la désagréable sensation de frapper dans un mur. L'énorme chose grise poussa un grognement de mécontentement, et Buffy esquiva à temps l'un de ses deux autres bras. Le croche-pied, lui, la prit par surprise et elle se retrouva à terre. Elle soupira d'un air agacé.

« Bon, on va pas y passer la soirée ! »

Elle avisa l'épée qu'elle avait fait tomber quelques pas plus loin et s'en empara. L'espèce de troll au QI nettement inférieur à la moyenne semblait l'avoir déjà oubliée, et était en train de détruire des pierres tombales avec un contentement manifeste.

« Hé oh ! Grosse masse démoniaque !? On avait un combat, là ! Personne ne t'a appris qu'on ne laissait jamais une Tueuse en plan ?!! »

La masse en question se tourna vers la jeune femme blonde qui commençait à l'énerver prodigieusement... si on pouvait même plus s'amuser dans les cimetières !

Il s'approcha d'elle d'un air menaçant.

Buffy (blasée) : Ah ben quand même !

En quelques coups rapides elle parvint à lui faire assez perdre la tête pour, qu'alors qu'il faisait un tour sur lui-même en la cherchant, elle lui enfonce brusquement son épée dans le ventre. Grave erreur. Gros lourdaud n'aimait pas avoir mal. Il poussa un hurlement à réveiller les morts, et Buffy pria inconsciemment pour qu'une telle chose n'arrive pas maintenant, et il la projeta du plat d'une de ses grosses mains quinze mètres plus loin. La Tueuse fit un vol plané mémorable, mais eu la malchance que son dos atterrisse sur le haut d'une stèle, qui se fracassa d'ailleurs au passage.

Le démon grisâtre, bavant de rage et de douleur, vint vers elle à pas lents, faisant trembler la terre à chaque foulée. Buffy tenta de se relever, mais une douleur vive la cloua au sol, comme si sa colonne vertébrale avait été brisée sur le coup. Elle grimaça et chercha des yeux quoi que se soit qui puisse lui servir d'arme. Seul un morceau de tombe se présenta sous sa main. Dubitative, elle s'en saisit et l'envoya sur le démon. Il se contenta de la fusiller de son oeil unique, ce qu'elle évita de prendre à la légère vu sa situation. Une seconde tentative pour se redresser se solda par un échec cuisant. Il y avait longtemps qu'elle n'avait plus combattu ce genre de démon, et il était clair que son dos allait se souvenir de cette nuit pendant quelques jours... comme si elle avait besoin de ça !

Lourdaud premier du nom était à présent arrivé à sa hauteur et il éleva une série de poings énormes au-dessus d'elle, décidé à la réduire en bouillie. Buffy ferma les yeux, attendant le pire et se fustigeant mentalement de n'avoir pas emmené Kennedy ou une autre potentielle avec elle ce soir. Un bruit étrange les lui fit rouvrir instantanément. Elle n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait, qu'une silhouette passa entre elle et le démon, et entraîna ce dernier vers l'arrière. S'en suivit une série de coups que Buffy ne pu qu'entendre dans la nuit noire, puis un cri déchirant. Silence.

Buffy (d'une voix peu rassurée) : Heu... Au secours ? Si vous voulez me tuer, il vaudrait mieux prendre rendez-vous...

Une main se tendit alors vers elle. Mais voyant qu'elle grimaçait de souffrance, la silhouette se pencha vers elle et la souleva dans ses bras.

« je t'ai encore sauvé la vie »

Buffy : J'allais m'en sortir. Qu'est ce que tu fais là ?

« Je me ballade. Chouette endroit. Ah... et je sauve des damoiselles en détresse à mes heures perdues. »

Buffy : Ouai... je suis sûre qu'elles vont monter un fan club... malheureusement je fais déjà parti des adoratrices du soleil et des bons lits douillets... désolée ! Au fait, comment tu as tué mon démon préféré ?

« Son oeil. Il fallait le transpercer. Il faut toujours commencer par l'oeil, tu n'as pas lu l'histoire d'Ulysse ? »

Buffy (ironique): Quelle idiote je fais, je devrais vraiment relire mes classiques avant chaque bataille !

« C'est une attitude saine. »

Elle sourit. Se laissant bercer par sa voix. Elle était bien, là, au chaud contre le corps musclé qui l'entourait. En sécurité. Un sentiment de force l'environnait. Comme si rien ne pouvait plus lui arriver. Il était bon de se laisser aller, et c'était tellement rare ! Il fallait qu'elle soit le chef et qu'elle se montre indestructible devant les potentielles. Ce qu'elle n'était pas. Elle aimait être protégée parfois. Oui, juste se laisser aller. C'était sans conséquence après tout, n'est ce pas ?

« Buffy ?! »

Buffy : Quoi ?

« Je t'ai posé une question ! »

Buffy : Excuse-moi, je suis juste un peu fatiguée...

« Un peu ? Depuis trois jours tu passes tes nuits entières dehors ! Entières ! Ca ne sert à rien... »

Buffy : Bien sûr que ça sert. Il est mort. Le démon... on l'a eu, ça y est, c'est fini.

« Vraiment ? Parce que tu penses sincèrement que c'est lui ? »

Buffy : Ecoute... Spike. Il n'y presque plus de vampires dans le coin, tout le monde fuit Sunnydale... Plus de démons... celui-ci était tellement bête qu'il n'était sans doute même pas au courant de l'existence du Premier. Tu as vu sa force ? Je veux dire, il a failli m'avoir quand même ! C'était lui, c'est tout.

Spike : Ton intuition de Tueuse baisse, amour. Celui là était trop idiot, justement, pour avoir commis les crimes de ces derniers jours. La chose qui a fait ça... elle a le goût du sang et de la mort. Et elle ne frappe pas n'importe où... c'est comme si elle te connaissait, comme si elle savait où tu allais te diriger. Et elle frappe précisément là où tu n'es pas. Je paris sur une grande intelligence, doublée d'une grande cruauté.

Buffy frissonna. Il avait raison, bien sûr. Elle voulait juste se convaincre qu'elle ne passait pas en vain ses nuits à arpenter la ville, sursautant au moindre cri. Qui. Voilà la question obsédante. Le monde souterrain se taisait, trop occupé à fuir ou à préparer leur avenir au cas où le Premier remporte la bataille. Elle en était donc au point mort. Qui. Qui était assez fou et sanguinaire pour massacrer toutes ces personnes en trois nuits. Au début, elle avait espéré que c'était un coup de folie d'un démon de passage. Mais non, les meurtres se poursuivaient sans relâches. Trois nuits. Des femmes, des hommes, même deux enfants. Qui. Elle n'avait pas pu approcher les corps, comme le fruit du hasard elle arrivait toujours trop tard... elle était toujours de l'autre côté de la ville. Qui pouvait ainsi la connaître et deviner où ses pas la guideraient ? La police semblait vouloir étouffer l'affaire au maximum, déjà assez inquiète du climat d'insécurité environnant, même le lycée avait dû être fermé après avoir été vandalisé. Mais les journalistes parlaient, en tout cas juste assez. Enonçant des chiffres inquiétant. Combien de morts ? Elle préférait ne pas y penser. Seulement trois nuits. Apparemment il y avait eu des tortures, du moins au début, et on murmurait sur des phénomènes « étranges »... est ce que des victimes vidées de leur sang entraient dans cette catégorie ? Car il y avait fort à parier que c'était le cas. Impossible de pénétrer à la morgue. Les barrières de sécurité avaient été renforcées au maximum. Elle ne tenterait la force qu'en dernier recours. Et elle repoussait sans cesse ce moment là. Est-ce qu'elle voulait savoir ? Peut-être pas tant que ça. Willow penchait pour la thèse du Premier ou des bringers, jouant un peu dans la ville avec ce qui serait pour eux leurs futurs esclaves ou bien ce qu'il considérait comme destiné à une mort prochaine. Le genre humain. Il n'était pas prévu dans leur grand plan dans laisser subsister beaucoup, ça elle le devinait. Malgré tout, elle n'arrivait pas à adhérer à la théorie. Pourquoi le Mal aurait-il voulu massacrer ceux qu'il comptait détruire de toute façon ? Pourquoi alors que seuls la Tueuse, les potentielles ou leurs amis l'intéressaient. Après tout, les habitants de Sunnydale ne connaissaient même pas son existence, alors quel intérêt ? Et puis il avait bien d'autres choses à faire en ce moment. Non. C'était autre chose. Mais quoi ? Une créature vivant la nuit, se nourrissant de sang et ayant des instincts de prédateurs. Aimant donner la mort et faire souffrir.

Tout à coup, Buffy ne se sentit plus tellement en sécurité dans les bras de Spike. Ses bras froids. Il avait tué il n'y avait pas si longtemps. Tué avec une puce et une âme. Et il n'avait plus même le recours à la première protection. Non. C'était impossible. Pas lui. Pas comme ça.

Elle sentit le froid en elle, et la sensation insupportable du doute qui s'insinue en vous. Le doute, le pire des fléaux pour le cœur.

Quelques minutes plus tard, Spike franchissait la porte de la demeure des Summers Buffy dans les bras. Il la déposa sur le canapé, arrangeant d'un air attentionné un coussin sous son dos. Il aurait voulu rester plus longtemps près d'elle. La regarder lui suffisait. Si belle. Il aimait la voir vulnérable, savoir qu'il avait encore le pouvoir de la protéger... oui, malgré l'âme qui le rendait si faible parfois, si peu utile pour combattre. Et pourtant, pourtant il l'avait fait pour elle et elle avait admiré ça au début... mais la bataille contre le Premier l'obnubilait et elle ne voyais plus que des potentiels guerriers en eux, jaugeant leur force. Est-ce qu'elle voudrait quand même de lui au dernier moment ? Est-ce qu'elle lui ferait assez confiance ? Il avait peur, en quelque sorte, peur de ce qu'avait dit Andrew quand le Premier lui avait rendu visite « il a d'autres projets pour toit, Spike ». D'autres projets. Il ne s'était pas rendu compte quand le Mal s'était joué de lui et l'avait poussé à tuer tous ces gens... et si ça recommençait ? Comment savoir, il était déjà si perturbé à cause de l'âme. Il soupira.

Alors qu'il faisait durer le temps à rester près de Buffy, Dawn et Willow entrèrent dans le salon et aussitôt ce furent les cris et les « oh mon dieu Buffy mais qu'est ce qui t'est arrivé ? ». Il fut repoussé sans ménagement, même si les filles ne s'en rendirent pas même compte. Lassé, il détourna la tête et prit le chemin de la porte. Il n'avait plus grand-chose à faire ici, et pas vraiment envie de voir que sa cave avait été encore investie par les potentielles. Il faisait encore nuit. Il avait besoin de marcher. Et s'il parvenait à tuer ce fameux démon meurtrier, il remonterait sans aucun doute dans l'estime de chacun. Dans celle de Buffy, en tous les cas.

En quelques sourires et paroles rassurantes, Buffy parvint à calmer ses amis. Elle allait bien, tout allait bien, Spike était arrivé à temps. On chercha le vampire du regard pour le remercier mais il avait disparu. Buffy haussa les épaules. Peu importait, de toutes façons il savait bien qu'elle était heureuse qu'il soit toujours là quand elle en avait besoin.

Alors que ses amis vaquaient à nouveau à leurs occupations, elle reposa sa tête sur son oreiller. Pour une fois elle était rentrée avant que tout le monde soit couché, ce qui était relativement agréable. Mais elle n'en savait pas plus sur le monstre qui rodait là dehors, et qui, elle en était sûre, ferait d'autres morts cette nuit. Elle se rendit compte qu'elle était en fait assez mal à l'aise d'être tranquillement allongée sur ce canapé au lieu de faire son devoir, comme si en trois jours le sens du mot devoir avait pris une nouvelle signification. Ou bien était-ce qu'elle fuyait ostensiblement sa propre demeure ? Peut-être bien, au fond. Il y avait quelque chose en ces murs qui n'allait pas, qui n'allait plus. La peur. Comme un souffle trompeur, elle semblait s'être faufilée à travers les interstices du parquet avant de s'infiltrer en chacun d'entre eux. Surtout parmi les potentielles. Elles respiraient la peur, derrière leurs airs de bravoure, au milieu de leur chuchotement et au fond de chacun de leurs rires factices. Une peur brute, sauvage, insensée et dirigée vers le néant, l'inconnu et l'inconnaissable. Buffy avait pensé qu'elle parviendrait à échapper à ça. Elle avait presque réussi, avant. Et depuis les nuits sans lune à chasser une bête dépourvue de nom ou de consistance, même elle doutait. Rien de pire que le doute. Si, l'erreur. L'erreur de penser qu'elle pouvait se contenter de patrouiller, l'erreur de croire qu'elle ne connaissait pas le meurtrier et qu'une âme suffisait à celui qu'elle abritait en ses murs pour combattre le Mal. Elle ne se le pardonnerait jamais si elle était en train de commettre une aussi fatale erreur tout en le sachant. Mais elle ne pouvait pas se résoudre à croire ce que la peur de ces filles lui soufflait. Impossible de le retenir, de le garder prisonnier... C'était comme si chaque soir elle voulait défier son doute en le laissant sortir. En le laissant patrouiller. Quelle ironie. Si Faith avait été là, et non auprès d'Angel, les choses auraient sûrement tourné différemment. Elle lui aurait insufflait sa force et son regard tranchant aurait condamné. Agir. La brune savait agir, elle ne savait faire que ça. Pas elle. Pas maintenant, pas comme ça. S'il s'avérait qu'il était la bête, alors elle savait qu'elle ne pourrait peut-être pas s'en relever. Parce qu'elle comptait sur lui pour le combat, parce qu'elle avait cru en lui et qu'il ne fallait pas qu'une fois encore elle soit renvoyée à ses erreurs, à son néant. Alors elle resterait, oh rien qu'une nuit encore, sur son canapé à attendre. A attendre. Attendre. Priant pour n'avoir jamais ces morts sur la conscience. Meurtrière par le silence.

Elle sombra dans un sommeil paradoxal, peuplé de cris, de culpabilité et d'amour piétiné.

La nuit. Un art de vivre, ou plutôt de mourir. La nuit. Une existence propre. Une consistance des ténèbres. Pleine de cœurs battants, oui, et de derniers soupirs. La nuit. Depuis le commencement et à la fin de toutes choses. Comme si le noir intérieur avait franchit les limites de la chair et envahit tout son monde. Acculé. Nié. Fondu. Confondu dans la nuit. Aucune importance. Plus rien n'a d'importance. La beauté était sans pareil ici. Un univers en soi, rassurant. Gommant les visages, gommant la cruauté malsaine du jour. La crudité. Un liquide sombre enveloppait toute chose. Et pourtant il y avait les couleurs. Elles irradiaient de l'intérieur. Tout comme les parfums. Ses sens étaient décuplés et la connaissance absolue lui appartenait. L'humanité semblait si loin... Une fois la frontière franchit, pas de possibilité de retour, pas de vœu de le faire. C'était tellement bon de l'autre côté. Les hommes paraissaient si incompréhensibles à ses yeux, comme si toujours l'immortalité lui avait appartenue.

Un sourire naquit sur ses lèvres pâles. La chasse était ouverte, à nouveau. Et tous ignoraient quand et où le massacre, l'orgie aurait lieu. Le rouge allait pouvoir envahir le noir et se mêler à lui. Lui rendant la vie pour quelques heures. La possibilité de frapper au hasard, sans distinction. La toute puissance. Grisante.

Une fois encore la créature serait là, se défiant de la Tueuse. Le monde devrait comptait avec elle, avec la bête, avec le monstre. Oui. Quand le sang coulait dans sa gorge, l'être démoniaque se sentait à nouveau fort et indestructible, supérieur. Tous les doutes qui le consumaient alors que la soif le torturait se dissolvaient dans l'air du soir. Ne restait plus que l'extase que la source courant en chaque individu lui apportait. La saveur sucrée du liquide fluide. Et chaque soir la jouissance était supérieure, ses jeux devenaient plus audacieux, et regardait sa victime fuir pour mieux la rattraper était d'un délice incomparable. Tout comme boire par petites lampées, regardant l'agonie dans les yeux d'un humain, laissant le cœur battre encore quelques précieuses secondes pour mieux lui apportait le sang savoureux.

C'était comme si le monstre était resté endormi trop longtemps et se réveillait dans toute sa puissance brusquement, porté par la présence du Mal qui sévissait non loin.

Hmmm. La non-vie avait de nombreux avantages. Oui. Du moins c'est ce que la bête pensait avant que la soif revienne et que le flot de sa conscience ne revienne la torturer. Alors, seule la mort lui paraissait apte à lui procurait un quelconque réconfort. Une âme était une malédiction. La punition cruelle d'une puissance inconnue, la marque au fer rouge qui entravait la paix éternelle et vous suivait à jamais...

Maison des Summers. Jour.

Iliana ouvrit doucement la porte de la chambre de Dawn, et entra. Quelques rayons du soleil filtraient à travers les volets clos. La demi-déesse s'approcha silencieusement du lit de la jeune clé.

Dawn (d'une voix fatiguée) : Iliana ?

Iliana : Désolée, je ne voulais pas te réveiller...

Dawn : Je ne dormais pas.

L'adolescente rousse n'eut pas de mal à croire la jeune Summers. D'immenses cernes s'étendaient sous les yeux de celle-ci, sa peau était pâle et elle semblait dans un état de fébrilité intense.

Iliana (doucement): Qu'est-ce qui t'arrive ?

Dawn : Eh, c'est toi la grande experte, non ? Je n'en sais rien. Depuis trois nuits je n'arrive plus à dormir, ou si peu... Je me tourne et me retourne sans fin. Je suis si fatiguée que j'ai l'impression de mourir.

Elle passa une main fiévreuse sur son front et humecta ses lèvres desséchées. Iliana lui servit un verre d'eau.

Iliana : Bois.

Dawn : J'ai si soif...

Dans le couloir, des potentielles passèrent bruyamment.

Dawn : Quelle heure est-il ?

Iliana : Plus de dix heures.

Dawn : Je devrais me lever...

Iliana : Mais non, tu es folle, tu as vu dans quel état tu es !

Dawn : Je le fais bien tous les jours... un peu de maquillage et personne n'y voit que du feu... Mais... toi, comment tu sais ? Et pourquoi tu es là ? C'est ton nouveau sens du devoir ou...

Iliana : Je sais, c'est tout. Je l'ai senti. Tu dois le dire aux autres, Dawn. Tu ne peux pas rester comme ça !

Dawn : Ils ont déjà fort à faire, non ? Avec ce truc qui tue tous ces gens en plus... Je vais aller mieux, ce n'est rien...

Comme pour la contredire, son corps se mit à luire très légèrement.

Iliana : Qu'est ce que... ?

Dawn semblait lutter contre une souffrance inconnue. Iliana lui prit alors la main, prise d'une impulsion. Aussitôt tout revint à la normale.

Dawn : Tu... comment tu... ?

Iliana : Je n'en sais rien ! Je t'ai juste pris la main !

Elles se regardèrent, presque aussi effrayées l'une que l'autre.

Iliana : Depuis quand ça dure ?

Dawn : Ca m'était déjà arrivé une ou deux fois... quand j'ai fais ces fameux « malaises » et puis... depuis trois jours ça m'arrive souvent. C'est épuisant. C'est comme de l'énergie qui rentrerait en moi, et pourtant ensuite je suis vidée... mais mon corps n'arrête plus de s'agiter...

Et puis... j'ai l'impression que les appareils électriques réagissent à moi, ils se brouillent quand je m'approche...

Iliana secoua la tête en signe d'impuissance.

Iliana : Je ne comprends pas... Tout ce que je sais c'est que je le sens... et que je sens qu'il y a quelque chose ici. De mauvais. De puissant.

Dawn : Le... Premier ?

Iliana : C'est impossible.

Dawn : Pourquoi pas ? Et s'il... s'il essayait de faire quelque chose ici ? De pousser une fille à faire un truc vraiment mauvais... comme chloé. Ou...

Iliana : Spike ?

Dawn : Non... c'est...

Iliana : Ca s'est déjà produit une fois. Je vais le surveiller.

Dawn (baissant la tête) : Oui. Peut-être que tu devrais, juste pour voir.

Iliana acquiesça.

Elle s'apprêta à se relever mais Dawn la retint.

Dawn : Attend, tu ne diras rien pour moi, hein ? Pas encore...

Iliana hésita, puis promis.

Iliana : Vous êtes vraiment bizarre, tous, avec vos secrets... Comment peut-on espérer que les choses fonctionnent si nous taisons toujours nos sentiments ? Tes amis pourraient t'aider... Tu lui ressembles, en fait.

Dawn leva un sourcil interrogatif.

Iliana : A Jed. Lui aussi il avait cette obsession que personne ne sache qu'il lui arrivait des trucs bizarres... Ce n'est pas comme si tout le monde avait pas l'habitude ici !

Dawn garda le silence. Iliana se dirigea vers la porte.

Dawn : Comment va t'il ?

Iliana se retourna à demi.

Iliana (souriant) : Pas trop mal. Perturbé. Tu lui manques et il s'inquiète pour toi. Mais il ne voudrait surtout pas l'admettre, tu le connais !

Dawn sourit à son tour. Comprenant que c'était lui qui avait décidé Iliana à venir la voir.

Dawn : Non, je ne le connais pas.

Iliana secoua la tête, tristement. Puis elle sortit. Dawn laissa retomber sa tête sur son oreiller et tenta de puiser en elle des ressources cachées pour trouver la force de se lever. Mais étrangement, elle y parvint sans trop de peine... comme si elle était tout à coup régénérée Comme si elle venait de gagner quelques heures de sommeil... Elle regarda la porte par laquelle venait de sortir Iliana, et fronça les sourcils, perplexe.

« Quoi ?! »

Buffy fixa sur Giles un oeil mi-colère, mi-surprise.

Buffy : Vous n'avez pas fait ce petit voyage pour une potentielle, mais pour... Spike ? Je ne vois pas ce qu'il...

Giles : Je t'ai dit que je n'aimais pas le fait qu'il ait été soulagé de sa puce... La petite chanson que le Premier a implanté dans son cerveau pour le contrôler est toujours active, Buffy... et je pense que dans les circonstances actuelles, il vaudrait mieux s'assurer que le Mal n'est plus aucun moyen de pression sur lui.

Buffy fit la moue, mais ne pu nier qu'elle serait finalement plutôt soulagée si c'était le cas.

Buffy : Sa puce le tuait. Et c'est un bon combattant, je ne pouvais pas le laisser mourir.

Elle tentait de se justifier, et elle n'aimait pas se sentir comme une enfant coupable devant son père. Après tout, elle avait bien fait. Point.

Giles : J'en suis conscient, Buffy. Je crois seulement que tu agis de manière quelque peu inconsidérée, tu aurais pu me consulter... ou du moins prendre davantage de temps pour...

Buffy : Je n'en avais pas, justement !

Giles (levant les mains en signe d'apaisement) : Très bien, très bien. Puisque les choses sont ce qu'elles sont, il faut du moins s'assurer que le lien avec le Premier est brisé.

Buffy : Et comment allons nous faire une telle chose ?

Giles sourit.

Susanna s'ennuyait ferme, assise dans un coin du salon. Avec la nouvelle menace qui sévissait en ville et l'absence de Faith, les entraînements étaient beaucoup moins fréquents et une chape de désœuvrement s'était abattue sur les potentielles. De plus, Dawn ne semblait pas en très grande forme. Ne restait plus qu'à lire, mais à force elle avait mal aux yeux, ou à regarder la télé comme bon nombre des filles, ce qui ne l'attirait guère.

Elle se leva et se dirigea vers le jardin. Quelques filles étaient rassemblées au milieu de la pelouse, assises par terre, et discutaient. Jess était parmi eux. Sus fronça les sourcils, elle ne pouvait s'empêcher de ne pas témoigner une grande sympathie envers la frêle brune. Même si elle avait été l'une des premières à l'accueillir, un sentiment de gène persistait. Surtout ces derniers temps. Mais étrangement, les autres ne semblaient pas se souvenir du passé houleux de Jess et l'incluait avec plaisir dans leur cercle. Susanna se joignit à elles. La conversation, pour ne pas changer, portait sur la bête qui rôdait dehors la nuit. Du moins, le Premier ne faisait plus la une !

Vi : C'est quand même pas commun, un vampire aussi cruel...

Amanda : Bien sûr que c'est commun ! Tu n'as jamais regardé Dracula ?!

Vi : On parle de la vraie vie, là !

Amanda : Ben, il existe, Buffy l'a dis !

Susanna : Heu... excusez-moi mais... personne ne nous a dis que c'était un vampire !

Les filles lui jetèrent un regard bizarre.

Jess : Et tu veux que se soit quoi ? Y a pas des tonnes de démons qui sucent le sang !

Sus : Où tu as vu que les victimes avaient été saignées ? Buffy n'à jamais dis ça...

Jess : Evidemment, elle protège certaines personnes...Quand Faith rentrera, elle remettra de l'ordre dans tout ça !

Susanna secoua la tête, il était presque indécent d'entendre cette ado instable ne jurer que par une ex-meurtrière.

Susanna : Certaines personnes ?

Elise, Marine, Andrey (Des potentielles. Murmurant) : Le vampire... Spike... Un monstre...

Susanna : Vous croyez que... Buffy ne laisserait jamais un être qu'elle jugerait dangereux sous son toit !

Jess : L'amour fait faire bien des conneries... Il n'y a pas trente six vampires qu'on appelait le « sanguinaire » !

Sus préféra éviter de répondre. Jess déversait subrepticement son fiel, et les autres ne pouvaient que s'imprégner de sa façon de penser. Si elle continuait comme ça, la peur allait finir par faire faire des choses qu'elles pourraient regretter à ces filles... Mais une attaque de front semblait difficile, apparemment l'ado rebelle avait déjà conquis des cœurs en trois jours.

Alors que Susanna allait tenter de ramener les filles vers une pente moins dangereuse, et cela de manière aussi subtile que possible, un grand cri retentit... venant de la cave. Les potentielles se figèrent, le cri provenait manifestement d'un vampire dont on entendait décidément trop parler en ce moment... à l'air glacé d'effroi de celles qui l'entouraient, et au sourire blasé de Jess, Susanna compris que la patrie s'annonçait ardue. Et elle ignorait même pourquoi elle ne pouvait croire en la culpabilité... Elle soupira et se leva pour tenter de savoir ce qui se passait dans ce maudit sous-sol.

La Tueuse est dingue. Mais c'est une folie que je ne peux qu'aimer. Ses amis sont dix fois pires. Je ne sais pas s'il m'ait arrivé de douter de ce fait, mais cela m'apparaît maintenant comme une évidence. Quand Giles, suivit de la fine équipe, s'est approché de moi je ne me suis douté de rien. Et puis il a commencé à me parler de puce (ah il ne l'a pas digéré ça !), du Premier et de la chanson qui me manipule et qui s'appellerait un trigger (ai-je une seule bonne raison de porter un quelconque intérêt à la façon dont on nomme ça ?). C'est là que j'ai commencé à m'inquiéter. En soi, c'est déjà un sujet qui a toutes les raisons de me terrifier, et je déteste oh combien ce sentiment, je n'ai absolument aucune envie que le Premier reprenne le contrôle de moi-même... Une âme suffit généralement à rendre un homme fou, voir Angel pour preuve, alors un vieux démon... démoniaque, c'est trop. Quand le Mal a parlé de « projets » à mon égard, la situation a pris une tournure peu attrayante. Mais j'avais fini par considérer que cette sourde angoisse qui me taraudait était sans fondements, puisque qu'aucun signe du Premier n'était à déceler... du moins je l'espère... (Mais il y a cette bête qui tue des femmes et des enfants, qui tue violemment, et la menace est palpable dans les rues sombres de Sunnydale. Mais cette violence ne vient pas de moi. Par l'enfer, faites qu'elle ne vienne pas de moi... pour Buffy et pour ne pas rajouter plus de souffrances dans les confins de mon âme)

Et voilà Giles débarquant alors que, par tous les anges damnés, je tente de ne pas sombrer dans le désespoir le plus noir ! Mais il n'allait pas s'en tenir à de simples formulations d'évidences, car le fait que je sois mauvais ne fait bien entendu aucun doute dans la majorité des esprits... oh, si elles croient que je ne les entends pas ces petites gamines voulant jouer à la Tueuse... si elles s'imaginent que leurs murmures ne me blessent pas comme des pieux quand je n'ai même plus le regard de la seule qui vaille encore quelque chose ici pour me soutenir. Mais quelle importance de conter ainsi mes états d'âme, l'indifférence sarcastique qui est mon habit naturelle me convient la plupart du temps parfaitement, et me garantit contre les attaques humaines d'un genre aussi bas. L'observateur, pour en revenir à lui, me tend une sorte d'objet de pierre (pierre procaryote m'explique l'anglais avec des pincettes si énormes que je flaire l'embrouille à 15 000 mètres), qui doit entrer dans mon cerveau, rien que ça ! Je mesure à cet instant là, la chance extrême que j'ai d'être mort, car avec tout ce que les gens peuvent mettre dans mon cerveau je crois que je serais si pieds sous terre depuis un moment sinon ! La petite pierre, pas si petite en fait, est cesser libérer le pouvoir du trigger et révéler son origine... me permettant ainsi de vaincre l'entêtante chanson. Toute cette théorie est merveilleuse, bien que fort douteuse, mais l'envie de voir cette chose s'introduire dans mon cerveau n'est pas pour me réjouir. Peine perdue, ils ont tout prévu, la sorcière récite une formule et voilà que l'objet, tout procacrotte soit-il, semble prendre vie et se dirige avec fort entrain vers mon oeil. Mon oeil ! Par lequel il entre, histoire de passer par le nerf optique (quelle charmante intention, vraiment). Et là. La plus affreuse douleur qui soit se diffuse sous mon crâne, comme si on le labourait consciencieusement, comme si on en creusait chaque petite cellule... un peu comme la douleur de la puce, mais en dix fois pire. Mais heureusement pour moins, en plus bref également. Et puis ensuite, plus rien. Juste moi et les autres me regardant étrangement. Même Wood est venue assister au spectacle. Je me risque à demander comment je dois savoir si ce truc marche, l'air terriblement inquiet de Buffy me va droit au cœur, quand brusquement, tout disparaît.

Cécily était si belle dans sa robe de velours vert... je la revois encore le soir où je lui ai porté un verre et où ses doigts fins l'ont délicatement pris. Je me souviens son sourire, oh si bref et discret, mais je suis persuadé qu'en cet instant elle m'a montré son amour. C'est ce qui m'a inspiré le poème que je déclame avec des accents pleins de fièvres à mère.

« Une rose a éclot ce matin

Pétales blancs, et touché de satin.

Mais la douceur de vos fines mains

Rendrait agneau l'assassin.

La lumière brillant dans vos yeux clairs

Iridescente, et mortifère

A rendu vie à l'âme gelée

De l'amant qui tombe à vos pieds.

O, mon amour, ma mie

Pourquoi fuir celui qui prie

Tous les saints de l'infini

Pour un baiser béni ?

Les étoiles ont chanté vos louanges

Le soleil devant vous a pâli

Sur la ligne vibrante que je suis

Ma muse éternelle est un ange... »

Je ne peux m'empêcher de rougir. Mes vers sont si imparfaits. Je devine déjà quel regard de mépris que me jettera Cécily, comme si rien jamais ne pouvait trouver grâce à ses yeux venant de moi. Oh je ne prétends pas être un homme idéal, non... mes cheveux châtains et mes vêtements sont loin d'être du plus grand goût, mère me le reproche assez, mais l'apparence physique est si peu de chose... Comment Cécily pourrait elle me faire croire que c'est l'unique chose qui la préoccupe ? Non, mon cœur ne peut s'être ainsi fourvoyé, sans doute n'ose t'elle pas me déclarer sa flamme à cause de ses amis. Oui, ce sont eux les fruits du mal.

Mère me félicite, mes poèmes lui semblent toujours magnifiques... elle est si sensible à mon art, un élan d'amour m'envahit. Elle est encore si belle malgré les années qui grignotent la merveilleuse jeune femme qu'elle était... Les années, ah s'il n'y avait que cela ! La maladie la ronge, bien qu'elle s'en cache... ses poumons sont atteints et je prie pour qu'elle se rétablisse. Comme j'aimerai avoir assez d'argent pour l'emmener dans un pays au climat plus clément... ou être un grand magicien capable de lui offrir la vie éternelle. L'idée de sa mort me terrifie, que ferais je sans elle qui m'est tout ? Mais il n'est pas l'heure pour d'aussi noires pensées.

Elle m'invite à m'agenouiller près d'elle, et me fredonne une chanson tout en brodant... Cette chanson qui a baigné mon enfance...

Dans le sous-sol de Buffy, Spike morpha en vampire et frappa la Tueuse qui se trouvait encore à ses côtés. Puis, prit d'un accès de rage, il s'élança dans la pièce, mais fut fort heureusement retenu par ses chaînes. Il balança son lit dans les airs, heurtant Dawn au passage. Puis, la pierre sortit de son oeil et tomba sur le sol. Spike reprit instantanément visage humain, regardant d'un air coupable ceux qui l'entouraient.

Wood le fixa d'un air glacial.

Dans le salon des Summers, Willow nettoie la plaie que le lit a fait à Dawn sur le front.

Dawn : Aïe !

Willow : Désolée...

Dawn : Donc... on ne sait même pas si ça a marché pour Spike ?

Willow : Giles dis que ça doit venir de Spike maintenant... seul lui peut comprendre l'origine de cette chanson...

Dawn : Il a dis que sa mère lui chantait, c'est ça ?

A ce moment là le téléphone sonna, Andrew alla répondre.

Willow : Oui... mais il ne veut rien dire de plus... je ne pense pas que ça suffise à annulé l'effet du Premier...

Dawn : Peut-être qu'il ne se souvient vraiment plus...

Willow : J'en sais rien Dawn..

Dawn : tu sais ce que les potentielles disent ? Que c'est lui qui massacre tous ces gens... tu crois que c'est vrai ?

Willow allait lui répondre, quand Andrew lui cria « Willow, c'est pour toi... un certain Fred de Los Angeles... ce type a une voix drôlement efféminée ! »

La sorcière lui prit le téléphone en levant les yeux au ciel.

Belle. Oh, si belle. Divine. Ses longs cheveux noirs, sa peau de marbre... l'éclair e folie au fond de ses yeux. Elle m'a fais renaître, elle a fais de moi un homme... non, un vampire. Quelle sensation grisante... j'ignore encore ce que cela signifie réellement, mais la vie éternelle m'appartient... éternelle. Et la puissance, et la connaissance. Elle danse au milieu de mon salon, et c'est sans doute la plus magnifique chose que j'ai jamais vu. Comme je suis au-delà des choses à présent, effacée cette garce de Cécily, effacé l'ennuyeux William et ses poèmes insipides. Je suis une créature de la nuit. Un saigneur. Oh, oui je le vois... tout ce sang remplissant les tranchées humaines, nous le verserons, nous nous en nourrirons, et les mortels s'agenouilleront devant nos pieds en tremblant... Que la nuit m'apparaît flamboyante, aujourd'hui. Le jour de ma naissance. Celui de ma mort. Celui de l'amour.

Drusilla semble tellement exaltée près de moi, fière du nouveau jouet qu'elle vient de créer, et je ne saurais lui en vouloir, trop enclin que je suis à être son amant fidèle, je le sens, à jamais.

Mais il me reste une dernière chose à faire. La dernière chose. Pour que notre triomphe et notre nom s'étendent sur la Terre, il faut qu 'elle nous accompagne. Après tout, elle est toute ma vie. Elle sera immortelle, d'une beauté et d'une cruauté parfaite. Mais déjà Dru fronce ses beaux sourcils sombres, et me demande si je suis sérieux. Comment pourrais-je lui faire comprendre que je ne peux imaginer la vie sans mère...

La voilà qui entre dans le salon, toute confuse et désespérée de ma si longue absence... oh la voir si faible et malade me fais tant souffrir, et l'idée de lui offrir une seconde vie est si séduisante... Je m'approche doucement d'elle, l'enlaçant de mes bras, et mes canines se plantent dans la veine tressaillante de son cou.

Buffy leva la tête vers la porte du sous-sol, que Willow venait d'ouvrir.

Willow : Buffy ? Tu pourrais venir deux minutes s'il te plait...

Buffy : J'arrive Will.

La Tueuse jeta un coup d'oeil à Giles et Wood, et s'approcha de Spike pour lui ôter ses chaînes.

Giles : Buffy ! Tu ne devrais pas...

Buffy (froidement) : Aucun commentaire.

Spike la suivit jusqu'à l'étage supérieur, laissant les deux hommes en tête à tête.

La blonde interrogea son amie du regard.

Willow : Je viens de recevoir un coup de fil de Fred... une amie d'Angel... elle m'a demandé de venir à L.A...

Buffy (inquiète) : Quoi ? Mais... et Faith ? Est-ce que...

Willow : Non, non... tout va bien pour Faith... c'est à propos d'Angel... je dois lui rendre son âme qui... peu importe. Si tout se passe bien je serais rentrée ce soir, avec Faith.

Buffy hocha lentement la tête.

Buffy : S'il y avait le moindre problème, tu m'appellerais, hein ?

Willow : Promis.

Elles s'enlacèrent, et Willow fila, sans oublier d'embrasser Kennedy au passage, signe de réconciliation définitive. Laissant ses amis seuls face à la journée qui s'annonçait.

Et la journée passa, puisque le temps suit toujours son cours... enfin sauf en cas d'apocalypse !

Un soleil blanc, soleil d'hivers darda ses rayons sur Sunnydale durant tous le jour, et nul enfant dans les jardins pour en profiter... la peur avait tout envahie, comme les mauvaises herbes dans un jardin infernal.

Chacun à Revello Drive menait sa petite existence, et personne n'aurait pu soupçonner que ces gens là s'apprêtaient à combattre une des forces primales et maléfique qu'abrite notre univers dans le secret de son sein.

Buffy avait au cœur une sourde inquiétude qu'elle se refusait à définir, et qui n'était pas, comme elle l'aurait dû, causée par Angel. Une jeune femme aux yeux de braises occupait ses pensées... quoi que lui ai dis Willow, elle ne pouvait s'empêcher de croire que quelque chose était peut-être arrivé à Faith. Elle s'entraîna avec les potentielles, douleur physique pour oublier, d'autant plus que son dos la faisait encore beaucoup souffrir.

Enfin, la lumière déclina, le soleil prit une teinte sanguine et disparue à l'horizon.

Petit à petit, des étoiles saupoudrèrent le ciel. La nuit revint. Buffy frissonna.

Dans la cave, Spike laissa Giles lui repasser les menottes froides autour des poignets. Glace du fer contre glace de la peau. Il songea à cette nuit qui arrivait, à l'espérance qu'il avait qu'aucun mort ne soit dénombré ce soir, et en même temps à la peur de se dire que dans ce cas l'identité de l'assassin ne ferait plus de doute.

Le crépuscule baignait la ville depuis quelques heures déjà, quand le bruit d'une moto résonna dans la rue déserte de la maison des Summers.

Sans se soucier de ce qu'impliquerait son geste, Buffy se releva vivement et alla ouvrir la porte d'entrée, guettant son amante éternelle.

La brune ne se fit pas attendre, elle arriva fièrement devant le porche.

Faith : Hey ! B !

Buffy : Faith... tu vas bien ?

Une légère hésitation marqua sa compagne, et dans un geste d'une douceur inattendue, elle embrassa Buffy.

Faith : Je t'ai manqué ?

Buffy (sincère) : Oui.

Faith : J'ai eu pas mal de temps pour réfléchir là-bas... il s'est passé certaines choses qui... je suis désolée Buffy.

La jeune femme blonde scruta le visage de Faith, mais quelque chose au fond de ses yeux lui prouva que ce n'était pas poudre aux yeux... quoi qu'il se soit passé à L.A, cela avait marqué son alter ego, et lui avait fais comprendre certaines choses.

Buffy : Et co... comment va Angel ?

Elle venait de se rendre compte avec effroi qu'elle en avait presque oublié le but premier du départ de Faith.

Faith (avec un sourire) : Plutôt bien maintenant... il a retrouvé son âme grâce à Willow... J'ai fais un petit voyage magique dans son cerveau ! A moins que se soit l'inverse...

Buffy allait répliquer, histoire de comprendre le récit énigmatique de la brune, mais elle fut interrompue par Dawn.

Dawn : Faith ! T'es rentrée ! Super ! Alors, c'était comment LA ? Et t'as vu Angel ? Et est-ce que...

Buffy sourit et rentra dans la maison, rassérénée plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer quelques minutes auparavant. Elle décida secrètement de ne plus revenir sur ce qui l'avait opposé à Faith avant son départ. Sa compagne n'avait jamais été simple, et elle-même avait fais des erreurs elle le savait, alors il valait mieux se concentrer sur le temps présent que de chercher des dissensions inutiles.

Quelques minutes plus tard, se fut au tour de Willow d'arriver en voiture. Et au tour de Kennedy de venir lui ouvrir la porte. Non, en fait, Kennedy fit mieux, elle lui ouvrit la portière et l'accueillit d'un long baiser.

Willow (riant) : Bonsoir beauté, tu m'as manqué toi aussi !!

Kennedy : 'soir toi !

Willow : Moi qui me demandait si je n'avais pas rêvé notre baiser ce matin...

Kennedy : Will... je suis vraiment désolée pour ces derniers jours... je...

Willow : Je sais, je ne peux pas te reprocher d'avoir peur de ma magie... moi-même je suis terrifiée parfois...

Kennedy : Ecoute, j'ai repensé à tout ça... ce soir là, tu ne m'as rien fais, c'était pour ouvrir le portail pour sauver Faith et... J'ai compris que je devais apprendre à te faire confiance, et c'est le cas Will, j'ai confiance en toi, et en ta magie.

Willow (paraissant très touchée) : Merci, je ne suis pas aussi confiante que toi malheureusement !

Kennedy : Ca fait plusieurs mois maintenant que tu refais de la magie, et il ne s'est jamais rien passé de vraiment mauvais pas vrai ?

Willow hocha la tête, peu sûre d'elle mais reconnaissantes de ces paroles bénéfiques. Elles rentrèrent ensembles dans la maison Summers.

Kennedy : Alors, raconte, LA c'était comment ?

Willow : Oh... intéressant ! Angel a des amis passionnants... amusants, étranges et passionnants pour être exact ! Ah... et j'ai sauvé le beau ténébreux au fait !

Kennedy : Vraiment ? Tu es la meilleure !

Willow : Oh.. il suffisait de lui rendre son âme qui était enfermée dans un flacon... il vont avoir une apocalypse eux aussi d'après ce que j'ai compris !

Kennedy : Tu crois que c'est lié ?

Willow (haussant les épaules) : Aucune idée, mais je sais sur quoi axer mes recherches maintenant !

Elles poursuivirent leurs conversations dans le salon, alors que Faith et Buffy s'étaient apparemment éclipsées dans la chambre de cette dernière... histoire de retrouver des gestes enfuis et un corps qui s'accordait si bien à l'autre.

Un peu plus tard dans la soirée, Faith se mit en quête de Jess. Les chambres étaient pleines de potentielles, mais pas de Jess, dans le salon Dawn et Jed tentaient apparemment de discuter un peu, dans la cuisine elle croisa Alex...

Alex : Faith...

Faith : Tu vas bien ?

Alex : Pas mal..

Faith : Tu sais que ton expérience m'a bien servie !

Alex : Quoi ?

Faith : Je me souviens que Buffy m'avait raconté comment tu t'étais injecté un produit magique dans le sang pour piéger le Turok Han...

Alex : Exact.

Faith : J'ai suivi ton exemple contre Angélus ! C'est plutôt efficace !

Alex (souriant) : Génial !

Elle lui fit une accolade amicale et se dirigea vers le sous-sol. Elle y trouva enfin sa jeune protégée.

Faith : Salut !

Jess : Tu es revenue...

Faith : Tu vois.

Jess : Bien.

Faith : Comment ça se passe ici ?

Jess : Ca se passe. Pas le choix.

Faith : Ouai...

Jess : Les potentielles m'aiment bien dans l'ensemble... pas crainte, sûrement. Et puis moi au moins je ne leur mens pas.

Faith : Ce qui veut dire... ?

Jess : Buffy ne t'as pas raconté ? Pour la « bête » ?

Faith : On a pas vraiment pris le temps de parler..

Jess (sourire ironique) : Ouai, bien sûr... Et puis ça l'arrange !

Faith : Je...

Jess : Il y a « quelque chose » qui s'amuse à massacrer les habitants de Sunnydale... et c'est pas le Premier, ni ses camarades de jeux !

Faith (inquiète): Depuis quand ?

Jess : Depuis que tu es parti...

Faith : Et Buffy ne l'a pas tué ? Vous savez bien ce que c'est quand même...

Jess : Oh, ouai, tout le monde le sait... c'est un vampire... C'est plutôt bizarre, non, que Buffy n'arrive pas à tuer un vulgaire vampire ?

Faith : Qu'est ce que tu essaies de me dire ?

Jess : Tu vois ce lit ?

Faith lança un coup d'oeil au lit vide de Spike.

Faith : Oui...

Jess : Elle l'avait attaché parce qu'elle avait fini par admettre qu'il n'y avait pas beaucoup d'autres vampires manipulés par le Premier dans le coin...

Faith : Spike...

Jess : Bien sûr Spike, qui d'autre ?! Elle l'a protégé autant que possible... et finalement l'a attaché ici.

Faith : Et où est-il ?

Jess : Il s'est envolé... étrange, non ? Je crois que tu devrais faire quelque chose, Faith, tu es la seule à le pouvoir.

Faith fronça les sourcils, ingérant toutes ces informations. Comment Buffy avait elle pu lui cacher ça ? Et surtout comment pouvait elle être aussi irresponsable en couvrant Spike ? Il fallait qu'elle agisse puisque personne ne jugeait bon de le faire...

Faith : Ok, je vais...

Jess : Attend ! Une dernière chose... J'ai vu Giles et Wood qui parlaient ensembles ce matin... tu devrais demander à l'observateur ce qu'il sait de Wood... parce qu'il n'a pas l'air de beaucoup aimer Spike lui non plus !

Faith se demanda brièvement comment Jess pouvait être si clairvoyante tout d'un coup, et pour quelle raison elle se souciait brusquement de Spike. Mais elle ne s'attarda pas sur la question, elle avait d'autres choses à régler. Le sort d'un vampire, en particulier.

En remontant au rez-de-chaussée, elle retrouva Buffy dans la cuisine.

Faith (dure) : Où est Spike ?

Buffy (surprise) : Quoi ? Heu... il est dans la cave...

Faith : Ah oui, vraiment ?

Buffy : Je...

Faith : C'est marrant, je remonte juste du sous-sol, et pas de Spike ! Envolé ! Jess m'a dis ce qu'il se passe ici... comment peux tu le laisser faire ça ?!

Buffy (s'énervant) : Le laisser faire quoi ?

Faith : Tu sais très bien de quoi je parle ! Un vampire tue des innocents à Sunnydale et toi tu ne fais rien ? Allons, B, il n'y a pas 36 raisons... Spike.

Buffy : Il n'est pas responsable... Ce n'est pas le seul vampire ici... et puis il ne peut pas, il a une âme et...

Faith : Et une force maléfique sur le dos à longueur de journée... il me semble que ça ne lui a pas vraiment réussi ces derniers temps...

Buffy : Giles a essayé de le déconnecter du Premier ce matin... j'ignore si ça a marché mais..

Faith : Je parie que non ! Je te préviens, B... je vais le retrouver moi ton vampire, et je ne promets pas de bien le traiter...

Buffy : Faith, non ! Laisse moi venir... laisse moi le ramener...

La brune attrapa Buffy par le bras.

Faith (d'une voix sans appel) : Non. Je m'en charge. S'il n'est pas coupable alors très bien, sinon...

Buffy : Promet moi de ne pas le tuer ! Je t'en prie, pas comme ça, pas sur le coup de la colère... on a besoin de lui pour la bataille finale !

Faith : Et s'il se retourne contre nous ? Ecoute B... s'il ne doit pas mourir, il ne mourra pas... Et... où est Giles ?

Buffy (d'une voix blanche) : Dans le salon...

Faith : Ok.

Elle sortit, décidée. Buffy la fixa d'un air perdu et accablé. Les choses ne pouvaient pas finir comme ça... alors ce vampire qu'elle avait connaissait depuis toutes ces années, celui qui existait depuis des siècles, l'homme qui avait payait pour recouvrer son âme... un pieu, et il n'en resterait que de la poussière. Ca n'avait pas de sens... c'était totalement fou. Elle ne pouvait pas se résoudre à cela. Pour de multiples raisons, et le fait qu'il soit un bon soldat n'était pas la première. Et il n'avait pas tuer ces gens. Elle ignorait comment, mais elle en était persuadée, ce n'était pas possible, pas lui, pas maintenant, pas comme ça...

Elle entendit la porte d'entrée claquer. Un irrépressible sentiment d'angoisse l'envahit. Elle devait empêcher Faith de faire ça, elle devait le retrouver avant elle... Elle ressentait comme l'effet d'une trahison que la brune veuille faire une chose pareille, surtout qu'elle savait parfaitement que ce n'était pas que pour de bonnes raisons... Faith voulait assouvir une vengeance personnelle, et c'était bien la pire raison pour une Tueuse d'agir.

Mais d'abord, Buffy devait savoir pourquoi Faith avait voulu parler à Giles.

Faith arborait un sourire carnassier en arpentant les ruelles de Sunnydale à la recherche de Spike. Il avait tué des gens, des humains, des innocents, et sa mission a elle était de supprimer les démons nuisibles. Il venait d'entrer avec fracas dans cette catégorie, et elle ne pouvait s'empêcher un vague sentiment de satisfaction à l'idée qu'elle avait trouvé une bonne raison au fond d'avoir sa peau. Ce mort vivant à l'air supérieur allait enfin rejoindre la tombe qui l'avait malencontreusement laissé s'échapper.

Et elle n'était pas la seule à penser cela, ce qui la confortait au combien dans sa démarche. D'abord il y avait Jess et toutes les potentielles et puis... le type qui la suivait à distance pour la couvrir, une arme à la main. Quand elle pensait à ce que Giles lui avait appris, elle n'en revenait toujours pas... alors Spike avait tué la mère de Wood ! Quel fumier ! Quel... monstre, car c'était tout ce qu'il était, n'est ce pas ? En même temps, elle en voulait à Wood de lui avoir mentit, ou plutôt de lui avoir caché une telle chose... et ils avaient failli être intimes pourtant ! Mais elle n'avait pas vraiment le temps pour régler leur compte pour le moment. Un seul objectif. Le vampire.

Buffy ouvrit de grands yeux.

Buffy : Il a tué la mère de Robin Wood ?

Giles : Oui, je m'en souvenu quand il m'a parlé de son observateur, Crolew...

Buffy : Pourquoi Faith voulait savoir ça ?

Giles : Mais... je n'en sais rien !

Buffy : Oh mon dieu...

Giles : Quoi donc ?

Buffy : Elle veut qu'il participe à la fête...

Giles : Quelle... ?

Buffy : Vous n'êtes pas au courant ? Ce soir, c'est soirée « attrapons le vampire et tuons le » !

Giles : Tu penses que Faith et Wood...

Buffy : J'en suis persuadée... Je dois les retrouver...

Giles : Mais attend, tu...

Buffy ne l'écoutait pas et se dirigeait déjà vers la porte... quand elle se souvint de quelque chose.

Buffy : Giles ? Qui a dis à Faith que vous étiez au courant pour la mère de Wood ?

Giles : Hum... il me semble qu'elle m'a parlé de la potentielle Jessica...

Buffy : Cette gamine commence à m'énerver sérieusement ! Elle sait un peu trop de choses...

La Tueuse se précipita vers le sous-sol où elle savait que Jess passait le plus clair de son temps... bien décidé à régler ses comptes avec l'adolescente.

Faith sentit son cœur se décrocher dans sa poitrine. Il y avait un cadavre un peu plus loin. Elle aurait pensé arriver à temps... elle en avait assez de côtoyer la mort sans cesse. En s'approchant, ses pulsations cardiaques s'accélérèrent. Il y avait quelqu'un à côté de la victime. De grand. De vêtu de cuir noir. Et avec des cheveux qui paraissaient blancs sous la lune.

Faith (s'arrêtant à quelques pas) : Spike ?

Spike (relevant la tête, troublé) : Faith ? Qu'est ce que tu fais là ? T'es rentrée ?

Faith : Apparemment. Pourquoi tu as fais ça ?

Spike : Quoi ? (Comprenant) Eh, non ! Je n'ai pas tué cette fille ! Je viens d'arriver...

Faith : Oh, ouai, bien sûr... J'aurais pensé que t'assumais au moins tes actes...

Spike : Faith, réfléchis voyons... pourquoi j'aurais fais ça... Je cherche comme toi le responsable...

Faith : Quel noble cœur !

Spike : Faith...

Faith : Bon, ça suffit. Assez parlé. (se retournant) Maintenant !

Spike fronça les sourcils, ne comprenant rien. Mais quand une flèche vint se planter dans sa poitrine, il réalisa qu'il était victime d'une machination contre lui. Puis le noir se fit.

Faith sourit. Wood rabaissa son fusil tranquillisant avec satisfaction.

Wood : Et ensuite ? On l'achève tout de suite ou...

Faith : Même si j'en meurs d'envie, je suis plus fair play que ça... on ne frappe jamais un homme à terre. Et puis... j'ai envie de le frapper... Tu ne connais pas un endroit où l'emmener ?

Wood : Oh si... je connais le coin parfait...

Ils prirent Spike à bras le corps et s'éloignèrent.

Buffy déboula en furie dans la cave.

Buffy : Jess !

La potentielle eu un petit sourire narquois et lui fit face.

Jess : Un problème ?

Buffy : qu'est ce que tu as raconté à Faith ce soir ?

Jess : La pire vérité... je savais que tu n'apprécierai pas...

Buffy : Arrête ça ! Ce n'est pas la vérité, ou en tout cas tu n'es pas bien placée pour en juger, c'est clair !

Jess : C'est toi qui le dis.

Buffy : Que Faith t'élève au rang de potentielle de l'année, ce n'est pas mon problème, et je ne te laisserai pas bousiller ce que j'ai réussi à bâtir depuis...

Jess : Laisse tomber, Buffy, tout le monde s'en fout de tes états d'âme !

De colère, Buffy s'approcha de Jess et s'apprêta à lui saisir vigoureusement le bras pour lui apprendre un peu le respect.

Sa main ne rencontra que le vide.

Buffy poussa un cri de stupeur.

Jess eut un sourire de pur contentement.

Jess : Oupss ! Eh non, Buffy, plus de Jessica ! Tout le monde l'aimait tant ! Mais elle est morte depuis trois jours... quand je pense que personne n'a rien vu...

Buffy : Le Premier... depuis trois jours... ici... tu... vous... Mon dieu...

Jess/Premier : Surprise ! Oh, tu n'as vraiment aucun sens de l'humour... Mais excuse moi, j'ai rendez vous pour une exécution...

Et Jess, ou plutôt le Mal sous l'apparence de Jess, disparu dans un tourbillon de lumière.

Buffy fixa l'endroit d'où elle venait de se volatiliser avec horreur. Toutes ses idées s'embrouillaient terriblement. Elle n'arrivait pas à comprendre comment les choses en étaient arrivées là. Jess était morte. Et le Premier avait vécu dans leur maison, parlant aux potentielles... et montant tout le monde contre Spike. Il avait fais entrer la peur chez elle.

Et maintenant... une exécution. Elle reçu comme un électrochoc. Spike.

Sans prendre le temps de réfléchir, elle s'élança à toute allure en dehors de la maison.

Faith fit un tour sur elle-même, et siffla d'un air impressionné.

Faith : Wou... on peut dire que tu as le sens du décor...

Elle détailla du regard les murs du « bureau » de Wood, installé dans le garage de sa maison, ils étaient couvert de croix, de toutes les formes et toutes les tailles.

Wood : J'ai une certaine aversion pour les vampires...

Faith : Mais ton combat a trouvé un sens... celui que tu cherches depuis toutes ces années est a ta merci...

Elle jeta un oeil sur Spike, qui commençait à se réveillé, laissé dans un coin de la pièce.

Wood : Et j'ai une surprise pour lui... histoire de rendre les choses un peu plus amusantes...

Robin désigna son ordinateur, posé sur un bureau.

Wood : Je suis impatient de voir s'il va aimer mon petit air de musique...

Faith sourit.

Elle s'appuya contre l'un des murs et regarda Spike se réveiller, et Wood le rendre fou à l'aide de la chanson dont le Premier s'était servi contre lui.

La Tueuse éprouvait comme un vertige. Etait-ce vraiment elle qui s'apprêtait à assouvir une vengeance personnelle de la sorte ? Elle qui trahissait Buffy ? Il y avait cette chose en elle...

FIN

A SUIVRE dans Question de pouvoir